Panama Papers signe de bonne santé
#Panamapapers et bonne santé de la Démocratie
- Travailler encore sur le statut et la protection des lanceurs d'alertes;
- Séparer encore plus fermement le pouvoir judiciaire (parquet) du pouvoir politique;
- Re-doter enfin la justice des moyens matériels pour effectuer son travail dans de bonnes conditions (car, si dans tous les budgets publics des économies sont peut-être possibles en France, et nécessaires, le budget de la justice est notoirement sacrifié et lui doit être accru).
Droit national et Internet
Google ne veut pas appliquer le « droit à l’oubli » dans le monde entier
Le Monde du 30/07/2015
Ici je ne positionnerai pas sur le fond de l’article (pour ou contre le droit à l’oubli)… trop compliqué pour moi (même si plutôt contre dans le principe), mais sur l’applicabilité de telles demandes de restrictions sur le web.
Plutôt d’accord avec Google, dans le sens où comment imposer à un américain la législation française ? Ou alors chaque pays peut imposer sa loi aux citoyens d’un autre… un beau bordel… On pourrait imaginer alors que la censure chinoise s’impose à nous également…. Compliqué tout cela…
Maintenant passons en revue les différentes alternatives :
On interdit :
- Aux ordinateurs connectés en France et ou aux versions locales des sites (filtre mis en œuvre actuellement par Google) ?
- Le contrôle est illusoire, plein d’outils pour le contourner.
- Partout dans le monde
- Sur quel socle juridique ? Et s’il y en avait un, la censure de chaque pays s’appliquerait à tous… Absurde
On autorise au motif que le contrôle est soit inopérant, soit impossible ou dangereux:
- Dans ce cas aucune limite théorique dans la diffusion…
- De fait le pire d’Internet…
On fait quoi maintenant ?
Les pistes possibles :
- Des restrictions locales telles que mis en œuvre par Google actuellement (peu opérant, mais on l’a vu c’est probablement la seule solution actuellement)
- S’appuyer sur la législation locale de l’entreprise fournisseuse de service
- Ex : Google entreprise américaine doit être soumis à la législation de son pays. Dans ce cas elle ne pourra pas a minima y contrevenir.
- La législation américaine n'est pas la législation française
- Mais dans ce cas quid d’une entreprise localisée dans un état « sans loi » ?
- Ex : Google entreprise américaine doit être soumis à la législation de son pays. Dans ce cas elle ne pourra pas a minima y contrevenir.
- Développer une « charte internationale » un droit international du WEB….
- Souhaitable mais à quelle échéance… Pourtant il faudra bien un jour s’y atteler…
Et vous votre avis ? D’autres solutions ?
Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty
Inégalités et revenu du travail et du capital
Billet du 30 Juillet 2015
Enfin terminé Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty, qui finalement se lit assez bien pour un non initié.
Une étude poussée et instructive sur les rapports revenus du travail et du capital, les inégalités du patrimoine.
J'avoue avoir été moins convaincu par la deuxième partie, non pas que je ne partage pas certains de ses avis sur les remèdes à employer, mais de fait c'est moins documenté. Il se dégage une impression de convictions personnelles plus que de réelles préconisations issues d’études poussées (mais existe-t-il réellement des outils, assez de données pour mesurer l'impact des mesures proposées). Parfois aussi certains sujets semblent abordés trop rapidement, comme pour éviter le reproche de l’oubli dans l’analyse. Mais n’étant pas assez poussé, il en ressort une impression de survol. Ensuite des questions peuvent se poser sur les possibles impacts de ruptures technologiques sur les modèles présentés et autres événements pouvant avoir des impacts sur les évolutions du patrimoine et du revenu.
Enfin, il manque, mais c’est normal, une partie « humaine », de l’ordre de l’impact « psychologique » et du choix de société. Où placer le curseur ? Cela est de l’ordre du politique et du psychologique et varie selon les époques (Quel est le degré d’inégalité acceptable ? souhaitable ? Quel facteur est acceptable ?).
En tout état de cause c’est un excellent ouvrage, vis-à-vis duquel il faut pouvoir se positionner, qui pose de vraies questions et soulève de vrais problèmes sur le creusement des inégalités... On se pose également des questions sur les outils à notre disposition pour gérer cette situation dans un monde globalisé avec une concurrence fiscale forte entre Etats.
Bref à lire !
Grexit ou le jeu qui perd perd
Sortie de la Grèce, lettre à nos politiques et nos concitoyens
Billet du 7 juillet 2015
Grèce : qui, à Bruxelles, parviendra à renouer le dialogue avec Alexis Tsipras ?
Le Monde
Aujourd’hui tout le monde retient son souffle. Quelle stratégie adopter ? Renouer la dialogue ? Acter le Grexit ? Difficile de se faire opinion au vu des arguments qui nous sont présentés, dont il est parfois difficile de démêler le vrai du faux. Souvent il y a du vrai en chacun d'entre eux...
On nous dit que les Grecs ont déjà fait beaucoup d’efforts
- Plus de déficit primaire
- Des hôpitaux qui manquent parfois de morphine
- Des retraites amputées
- Des services publics qui ont été réduits drastiquement
- Le précédent de l'effacement de 60 % de la dette allemande en 1960
A l’inverse
- Une corruption toujours présente
- Un clergé et des armateurs toujours exonéré de taxes
- Des impôts qui rentrent toujours mal
- Un cadastre toujours inexistant
- Un âge de départ à la retraite et des montants de pension toujours très avantageux
- Un montant de dépenses militaires disproportionné
- Des citoyens de pays « riches » (mais eux mêmes pas toujours riches) qui en ont assez de devoir payer sans arrêt et sans contrepartie
- Des citoyens de pays plus pauvres ou en crise qui ne comprennent pas pourquoi eux ont dû faire des efforts et n’ont pas eu d’effacement de dette.
Il est bien difficile de juger du poids et de la véracité de chacun de ces arguments (et j’en oublie. Cela variera beaucoup en fonction des convictions et valeurs de chacun. Pour ma part, je m'en avoue incapable...
Par contre, ce dont je suis sûr c'est qu’on oublie le sujet. L’Europe, pourquoi elle a été construite et ce à quoi elle doit servir.
Et il est facile d’oublier ce que l’Europe nous a apporté, dans les difficultés où nous nous débattons aujourd’hui…
Elle a été conçue pour bâtir un pôle de stabilité et de solidarité. Or aujourd’hui la stabilité aux frontières de l’Europe est loin d’être acquise, nul n’est besoin de faire la liste des menaces et des points chauds, tout le monde les connait. La solidarité semble donc toujours et encore plus nécessaire.
Quel espoir, si nous ne réussissons pas à résoudre ce problème à l’intérieur même de nos frontières, où finalement tien d’irréparable n’a été commis en regard des conflits à nos frontières ?
Quel message donnons-nous si nous laissons la Grèce partir ? Faire partir la Grèce, c’est créer un précédent, une crainte, c’est faire passer le message aux plus faibles, « hier eux, demain pourquoi pas nous » ? C’est pour les plus solides leur faire dire à raison également « On a refusé d’aider les grecs, pourquoi tel autre pays aurait plus de droit… » ? Tout le monde sera perdant à court ou moyen terme, pays fragiles comme pays solides aujourd’hui… 10 ans, 20 ans, 30 ans cela passe plus vite qu’on ne le pense et beaucoup de choses peuvent changer dans ce laps de temps…
La solidarité, la confiance sera définitivement cassée. Alors non, on ne peut pas abandonner la Grèce, mais non également on ne peut pas tout passer et faire un chèque en blanc (l’abandon des dettes sur l’Allemagne n’a pas signifié pour les allemands, l’ouverture en grand du robinet de crédit…). Il ne faut pas également que cela soit le précédent du n’importe quoi et du laisser-faire…
Enfin c’est de la faute des grecs, de l’état grec pour être plus exact, soit ! Mais c’est aussi autant de la nôtre qui avons laissé la situation se détériorer. Nous avons accepté les mensonges officiels il y a 10 ans et plus en toute connaissance de cause, en espérant au mieux que tout se résoudrait tout seul ou au pire que cela serait de la responsabilité des générations futures. Difficile de donner des leçons de morale…
Donc aujourd’hui c’est le travail des politiques européens de:
- Trouver d’abord un socle d’accord acceptable et de l’expliquer
- Retenir ensuite les leçons de cette crise, afin d’anticiper les prochaines plutôt que de les subir
- Enclencher ensuite un processus pour refonder une Europe qui soit
- plus juste et plus démocratique
- où l’économie est au service de l’humain et non l’inverse (l’économie et la croissance sont des moyens pour parvenir à l’épanouissement de l’homme, mais pas une fin en soi, ni le seul levier…)
C’est un travail politique noble ! J’espère que nos dirigeants Européens préféreront passer à la postérité comme des sauveurs et les refondateurs de l’Europe plutôt que comme ses fossoyeurs…
Mais c’est aussi de la responsabilité des citoyens, européens convaincus, d’agir, de se faire entendre, de pousser, d’expliquer pourquoi l’Europe. Ce à quoi elle peut et doit servir et en quoi nous en avons besoin. Nous devons agir et pousser à cette refondation Européenne. Il ne sert à rien de bêler «Europe », c’est juste ridicule et contre-productif…
Christophe Mathieu
Songe d'une nuit d'été
Pôle RER A, nouveau marché au Conseil municipal de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nogent
Article de 94Citoyens
Billet du 7 juillet 2015
Ahhhhh j'ai cru un instant, j’ai fait un rêve éveillé, j'ai entraperçu une place Moreau rénovée, conviviale, réaménagée, avec un beau marché, une belle esplanade et un parking sous terrain, quelque chose de joli, pratique, qui fasse honneur à notre ville........
Mais bon, ce n'était qu'une rêverie, "le songe d’une nuit d’été" ; C'est repoussé hélas aux Calendes Grecques (c'est facile, mais c'est de saison)... La faute à Angela Merkel et/ou François Hollande diront nos amis de la mairie…
Il ne nous reste donc plus qu’à relire nos classiques, qui eux jamais ne nous déçoivent
"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues."
Mon rêve familier
Verlaine
Poèmes saturniens
Liens vers l'article de 94 citoyens :