Rencontre du GIF du 27/01/2015
Rencontre du GIF et maintenant ?
Beaucoup d'émotion et de tension lors de la réunion du GIF (Groupe Inter religieux de Fontenay-sous-bois) hier soir. Emotion partagée par tous, mais beaucoup de tension également, tension dans les communautés, sinon entre les communautés, mais tension a minima avec la société. Avec une interrogation quelle est leur place dans la société et/ou quelle place leur laisse-t-on, leur donne-t-on ?
Il est important de partager son ressenti sans tabou, mais dans le respect de l'autre, ce qui a été fait hier. Des morts forts ont parfois été employés. Et c’est bien. Comment dialoguer sur du non-dit ? Les choses doivent être dites les blessures sont trop profondes pour être tues. Le dialogue peut alors s’initier.
Une fois les choses dites (même si cela devra être encore fait et tout très probablement ne l’a pas encore été), les questions restent posées, les réponses sont à trouver. Comment bien définir la laïcité, ou plus exactement la place de chacun dans la société? Quelle place pour la religion, la spiritualité dans notre société ? Dans le débat hier, finalement on a pas/peu entendu ce que chacun pouvait apporter. Le chemin passe aussi par là. Le rapport de la république à la religion, le laïc doivent être redéfinis/précisés mais pour cela les communautés doivent définir ouvertement leur place et cette place passe également par la définition de l’apport de chacun. Il ne faut pas simplement attendre que l’Etat, la République définisse des règles. L’Etat, la République c’est nous. Chacun doit prendre part à la réflexion, apporter sa pierre à l’édifice. Sinon, le pouvoir public en l’état ne pourra que définir des règles de « cohabitation ». Ce n’est pas de cela dont nous avons besoin, cela ne suffit pas et ne fonctionnera pas. Il ne s’agit pas simplement de vivre en sécurité « à côté », il faut vivre ensemble dans l’acceptation des différences et l’enrichissement mutuel. Mais pour cela, chacun, chaque communauté religieuse, mais aussi athées, agnostiques, doivent définir ce qu’ils peuvent apporter à la communauté. Donner et recevoir. Chaque communauté (et j’inclus aussi les athées, agnostiques) doit aussi faire un travail sur soi et se demander « Que dois-je faire ? Quel effort dois-je faire ? Quel pas je dois initier?».
On perçoit bien que la laïcité, le "vivre ensemble" doit être retravaillé, rien n'est jamais acquis. La société se transforme, le contrat social (le donner / recevoir) doit évoluer avec la société.
Des pistes ont été à peine évoquées, mais le travail reste à faire et le chemin sera long. Hier les communautés ont essentiellement exprimé simplement leur mal-être. Tout reste à faire…
Dans le dialogue une communauté était absente hier, celle des athées et des agnostiques. Ils doivent participer au débat. C’est parfois délicat pour eux, mais ils doivent également prendre leur responsabilité accepter d’écouter ces communautés, ces écoles de pensée et exprimer leur propre vision, mode de pensée.
L’erreur, et sur ce point le constat est partagé, est de croire que la laïcité de la République est la négation du fait religieux et de la spiritualité. Non c’est de permettre l’expression des différents modes de pensée, dans le respect de chacun et de l’autre, sur un partage de valeurs communes, pour permettre de bâtir une maison commune.
A découvrir aussi
- Décoration de Noël
- Communiqué du MoDem de Fontenay-sous-Bois
- Candidature aux Départementales 2015 du Val de Marne