Christophe Mathieu

Christophe  Mathieu

Conseil Municipal du 18 décembre

Conseil Municipal d’hier soir….Un grand moment

 

Un des sujets était le théâtre. On aurait donc pu dire qu’il s’agissait d’une mauvaise pièce de boulevard, sauf que le boulevard est sensé faire rire, même avec des ressorts grossiers et éculés. Là c’était du Brecht ou plutôt du Ionesco (avec passage de rhinocéros et chapeau mou) réécrit hélas, et par un mauvais auteur de série Z ou pour un plateau de télé-réalité.

 

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Le Théâtre

Bref le Théâtre, équipement dont la priorité peut être discutée aujourd’hui. Grand discours de la mairie sur la culture qui tend à faire passer tous ceux qui soulèvent des objections ou posent des questions pour des ennemis de la culture, des élitistes. Faux, archi faux.

  • Pour amener les gens au théâtre, il y a un travail préalable à faire. Expliquer et sensibiliser à la culture par l’éducation en premier lieu. Or l’état des écoles est lamentable à Fontenay (Langevin, Roland,…). Commençons par là.
  • Les parents d’élèves se plaignent de l’organisation (non-organisation?) mise en place par la mairie dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Ne peut-on pas utiliser une partie du budget pour donner le goût à la culture sur ce temps libéré ?
  • Pour accéder au théâtre, il faut pouvoir se mouvoir dans la ville et y accéder. Améliorons les transports.
  • On peut lister à l’envi les moyens pour amener les personnes à la culture et les autres projets prioritaires à pousser aujourd’hui. On peut peut–être simplement continuer à soutenir l’activité et entretenir les infrastructures culturelles existantes (travaux d’amélioration de la halle Roublot par exemple), dans un contexte où les aides nationales, régionales et départementales se réduisent…
  • Enfin la scène culturelle est florissante à Fontenay et de qualité. Mais elle est fréquentée par une élite culturelle. L’élitisme culturel n’est pas un problème d’argent, mais d’éducation et de sensibilisation. Sans accompagnement le théâtre ne sera utilisé que par une élite culturelle, si aucun travail amont n'est effectué.

 

Cela a donné lieu à des scènes surréalistes. Le Maire, avec des trémolos dans la voix,  évoque son terrible doute, sa crise de conscience, au sortir d’un spectacle au souvenir du prix payé, alors que d’autres sont dans le besoin. Mais non, la culture mérite cet effort, c’est une lutte ! La liste, à la Prévert, des différentes cultures à défendre faite par le Maire. Je pense qu’il n’a dû oublier que la culture maraîchère et la conchyliculture.

 

Enfin une chose assez cocasse, une intervention des Verts qui porte sur l’engagement de minimiser les impacts sur la faune et la flore pendant les travaux… Dommage pour les habitants de La Redoute, ils ne sont ni l’un ni l’autre ! Pour être transparent, il y a eu quand même une intervention d’un membre de la majorité municipale, pour rappeler que les habitants de la Redoute avaient déjà des problèmes de parking et que des solutions et des aménagements devaient être proposés.

 

L'économie

Concernant le monde économique, dont la Mairie assure s’occuper, le Maire n’a fait référence qu’à deux types d’acteurs :

  • Les entreprises du CAC40 que le maire s’enorgueillit de recevoir dans son bureau (en fait il pourrait préciser encore plus : les Banques)
  • Les micros structures et associations souvent subventionnées. Utiles certes, mais qui ne créent pas de richesse économique (elles ne vivent souvent que par les aides perçues)

Mais des commerçants, des TPE, PME, PMI non pas un mot ! 

 

Il y a une vraie logique derrière : Les banques payent. On connait et on comprend leur discours, on peut trouver des terrains de discussion avec elles. Ce sont le Grand Satan certes, mais elles ne votent pas ! A l’autre bout les structures associatives, micro-structures aidées peuvent être contrôlées/manipulées via les subventions. Difficile quand on est petit de résister à une Mairie qui peut décider de votre survie.

 

Par contre des commerçants, des artisans, des petites et moyennes structures (TPE, PME, PMI) qui payent des charges et emploient des salairiés, mais dont les propriétaires votent aussi souvent à Fontenay, pas un mot. Il est vrai que leurs exploitants, gérants ou propriétaires sont aussi souvent des électeurs et pas les électeurs naturels de la mairie.  

 

Le Métro

Sur le Métro, un grand moment tragique à nouveau (mais pitoyable). Deux textes, deux vœux différents sur le Métro, mais un compromis était possible. Cependant étant donné la violence des attaques de certains membres de la majorité municipale (et pas le maire en l’occurrence qui semblait souhaiter sincèrement une synthèse) à l’encontre de l’opposition à ce sujet, la possibilité d’arriver à une synthèse a été torpillée. 

 

Une anecdote à noter par ailleurs, en cours de conseil municipal, une élue de la majorité municipale a rappelé que Le Maire était le premier garant de la sécurité des personnes et des biens dans sa commune… A rappeler à la mairie en temps utile…

 

Conclusion

Ce que je reproche à cette mairie c’est de se draper dans des grands discours souvent creux, des positions de principes, de se poser en défenseur de la veuve de l’orphelin, le faible contre le fort,  de prétendre défendre l’unité, la concorde en tenant de fait un discours d’exclusion en excluant de fait toute une frange de la population et pire en cherchant à monter les différentes populations les unes contre les autres.

 

Des raccourcis saisissants sont trouvés : 

  • On pose des questions sur la pertinence du théâtre aujourd'hui donc on est donc contre la culture et le fait de donner son accès à tous et donc contre les populations à revenus réduits.
  • On ne peut pas voter le texte de vœu de la mairie en l’état, on est donc contre la Ligne 1 et contre Montreuil
  • On pose des questions sur les programmes de logements sociaux, on veut donc transformer Fontenay en Neuilly
  • Etc ...

En répondant à toutes les objections par des discours grandiloquents, en citant des grands noms, on évite de se prononcer sur le fonds, on ne répond pas aux vraies objections soulevées. On évite de traiter certains sujets. L’intérêt général n’est pas recherché.

 

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23/12/2014
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